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27/11/2006

Suite à la mort de l'un de ses supporters (tué par un policier en légitime défense), le PSG fait à nouveau la une des journaux mais, surtout, le club de football réussit à inspirer des nouvelles règles sécuritaires au ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. Tout ça constitue finalement une forme de routine. Quelque chose que nous avons l'habitude de voir et qui ne nous étonne plus. Il se trouve juste qu'une certaine limite vient d'être franchie puisqu'un homme est mort. Nous ne pouvons que faire le constat suivant : à grand coup de moyens financiers et médiatiques, on a voulu faire du PSG un grand club de football, capable de rivaliser avec l'élite européenne. Mais, en définitive, les résultats sportifs sont médiocres, et la chose la mieux "réussie" ce sont ces bandes de supporters imbéciles, parmi les pires hooligans d'europe. Bravo MM. Les dirigeants du PSG. Bravo pour ce que vous faites pour le football à Paris. Au moins, on peut voir que des millions d'euros ne sont pas dépensés là pour rien. Vous générez la haine dont se nourissent ces supporters imbéciles. Ce ne sont jamais les questions d'éthiques ou de morale qui nous touchent, autrement ce club n'aurait plus de raison d'être. Ce sont des questions d'argent... S'il doit venir des hooligans, il reste bon à prendre.

24/11/2006

A nouveau se pose la question de la participation de Jean Marie Le Pen à l'élection présidentielle. Serait-il contraire à nos valeures républicaines et démocrates que le leader du Front National ne puisse obtenir les 500 signatures qui lui permettront d'être candidat à la fonction suprème de ce pays ? Dans un premier élan, voulant porter haut nos valeurs de démocrate, nous serions tenter de répondre que le leader de ce parti, qui remporte au moins 15 % des suffrages, doit évidemment être autorisé à se présenter. Mais si nous partons de ce principe, nous devons le suivre jusqu'au bout. Or, aux dernières élections présidentielles, lorsque Jean Marie Le Pen s'est retrouvé au second tour à la place de Lionel Jospin, un vent de panique totale a soufflé sur ce pays et toutes les forces de la nation se sont retrouvées unies pour empêcher qu'il ne soit élu. Cela a considérablement nuit à l'esprit de cette élection qui, en 2002, entre les 2 tours, a été tout sauf démocratique. D'abord, nous nous sommes retrouvé avec un président élu avec un score que certains ont qualifié de "digne d'une république bannière", ensuite, si le jeu de l'élection démocratique avait été respecté, les partis de gauche auraient négocié leur soutien à l'un ou l'autre des candidats. Le PS aurait sans doute été voir l'UMP pour leur dire, nous appelons à voter pour vous mais vous nous faites participer au gouvernement. Chirac aurait sans doute accepté. Il aurait été élu avec des voix de gauche et il aurait été obligé d'en tenir compte lors de la mise en place de sa politique. Au lieu de cela, toute la gauche, de l'extrême au centre, dès les resultats du premier tour connus, n'a pu faire autrement que d'appeler à voter Chirac sans aucune contrepartie. Et Chirac, élu avec un maximum de voix de gauche, a bien sûr mener une politique de droite. On peut s'étonner alors que les français ait été déçu. Mais le grand perdant a été évidemment notre système démocratique. Puisque les électeurs sont dégoûtés de la politique pour des raisons telles que celle que je viens d'évoquer, soit ils ne votent plus, soit ils votent pour les partis extrêmistes. Accepter que Le Pen se présente aux elections, c'est véritablement jouer avec le feu. Sommes-nous prêt a accepter qu'il devienne président ? Si oui, alors il doit pouvoir se présenter et bénéficier des mêmes chances que n'importe quel candidat pour que l'élection soit réellement démocratique. On ne peut pas accepter que 90% des médias soient crontre lui comme on l'a vu au second tour en 2002. Mais si nous ne pouvons accepter qu'il devienne un jour président, c'est que nous considérons qu'il représente un danger réel pour nos valeurs, c'est-à-dire pour la démocratie. Dans ce cas, je ne vois absolument pas pour quelles raisons nous devrions accepter qu'il se présente à des élections démocratiques.

16/11/2006

En France, en ce qui concerne la politique, il y a bien longtemps que "l'inacceptable" est accepté par tous. On voit des hommes politiques condamnés par la justice revenir devant leurs électeurs et se faire reélire. On assiste à des affaires de manipulations au sommet de l'état, tel que l'affaire Clearstream, qui, bien qu'elles fassent couler beaucoup d'encre dans les journaux, n'ont aucune conséquence. Bref, nous vivons dans l'ère du discrédit de la classe politique et cela n'ennuit personne. Excepté que de plus en plus de gens votent pour les partis extrêmistes ou se désintéressent complètement de la politique et ne vont plus aux urnes. Le fait qu'un homme tel que Jacques Chirac occupe la plus haute fonction de l'état n'arrange évidemment pas les choses, bien au contraire. C'est pourquoi, à près de 5 ans de ce fameux 21 avril 2002, il m'arrive encore de penser que ce n'est certainement pas Lionel Jospin qui a perdu ce jour-là mais la France entière. Je pense, en effet, que le climat politique dans lequel nous vivons aurait été beaucoup moins nauséabond avec un président tel que lui. Il avait, à mon sens, la stature pour réconcilier les français avec la politique plutôt que de les en dégouter davantage. Je ne tiens pas à dire ici "Lionel revient", puisqu'il est, de toute manière, trop tard. Mais je trouve triste que, quelque part, dans ce pays, les hommes et les femmes de qualités ne soient pas employés dans des fonctions ou leurs mérites seraient le plus utile au pays. Et j'imagine que ce qui est vrai au sommet se retrouve à chaque échellon de la pyramide. Combien de gens intéressants et intelligents restent ainsi "en retrait" ou à "l'écart" ? François Léotard en est un autre exemple. A l'entendre, j'ai le sentiment que le jour où cet homme a pris une dimension vraiment intéressante est aussi le jour où il a décidé de mettre un terme à sa carrière politique.

03/11/2006

Le problème des banlieues en France est souvent perçu comme un problème d'intégration. On pense que les actes de violence, les dégradations des biens publics et le non respect des représentants de l'ordre sont les effets d'une trop grande différence culturelle. On voit ces jeunes français noirs ou arabes s'en prendre à la police et l'on pense qu'il y a trop d'immigrés en France. Mais il se trouve que cette population française est aussi celle qui possède le niveau de vie le plus bas du pays. Les enfants d'immigrés ont pour la plupart été élévés dans des familles pauvres. Ils ont vu leurs petits camarades de classes "français de souche" se faire offrir à Noël les dernières consoles de jeux vidéos que leurs parents ne pouvaient leur offrir. Ils ont connus depuis leur plus jeunes âges cette forme d'injustice. Je ne prétend pas que cela excuse leurs actes de vandalismes ou de violence. Par contre, j'affirme qu'il n'y a pas de problème d'intégration avec ces jeunes. Au contraire, ils sont trop bien intégré puisque qu'à l'inverse de leurs parents, ils veulent la même choses que n'importe quelle français moyen. Seulement leurs parents n'ont pas les moyens de leur offrir. Les plus courageux d'entre eux réussisse à faire des études. Mais on sait aussi qu'aujourd'hui l'école est un ascenseur social en panne. Ce n'est donc pas d'intégration que souffre les banlieues mais de pauvreté et d'égalité de chance.

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