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29/12/2005

Aujourd'hui, j'ose ce que personne encore n'a accompli, en France, en faisant un rapprochement entre la question de la discrimination positive et celle de la loi pour dire les bienfaits de la colonisation à nos enfants. Je suis contre la discrimination positive mais Nicolas Sarkozy pense que c'est une idée qu'il faudrait mettre en place en France, un peu comme cela se fait aux États-Unis. Moi, je n'aimerai pas cela. Cependant, si l'on devait y arriver, ce serait reconnaître, implicitement, que la France est un pays raciste. En légiférant sur cette question, l'Etat reconnaîtrait, en effet, que les employeurs refusent de recruter des personnes à des postes de responsabilités, ou autre, à cause de leur origine. Donc, chez une personne comme notre ministre de l'Intérieur qui prône ce genre de mesure, il y a la reconnaissance d'une forme de racisme de la nation française. Mais, il y a aussi une revendication de la gandeur de notre pays, lorsqu'il affirme qu'il faut que cesse cette sorte de flagellation de la nation qui consiste à toujours se dire que la France a été mauvaise durant son histoire, notamment avec les peuples colonisés. La réalité est là, au présent et face à nous. On ne peut pas, en même temps prétendre que la France est une nation humanisme qui, dans le passé, a fait beaucoup de bien à ces colonies et, pour l'avenir, parler d'une loi pour que cesse la discrimination dont sont victime les Français dont les parents ou les grands parents sont issus de ces anciennes colonies. Il y a là quelque chose qui sonne un peu faux si vous voyez ce que je veux dire... Comment croire au bienfait de la colonisation quand un français arabe n'est pas considéré, en 2005, comme un "français à part entière". Il n'y a aucun rapport me direz-vous... Moi je dirai qu'il y a quelque chose de particulièrement malsain qui a été inculqué au temps des colonies et que cette chose persiste encore.

17/12/2005

Avec cette histoire de baisse de la TVA à 5,5 %, les restaurateurs se foutent vraiment de la gueule du monde. Mais, le pire, je pense, c'est qu'ils ont des élus pour défendre (avec une grande ardeur apparemment) leur cause à Bruxelles. Je ne sais pas comment ces élus conçoivent leurs raisonnements économiques. Ce doit être à base de beaucoup de chiffres et de courbes sans doute. Parce que moi, qui aie travaillé plusieurs années en restauration, je vois les choses de la manière suivante.
1er cas de figure : la TVA baisse de 19,6 % à 5,5 %, du coup les restaurateurs baissent leurs prix. Certains disent qu'ils feront cela et, de cette manière, ce sont d'abord les consommateurs qui bénéficieront de ce "cadeau" de l'État. Et puis, comme les consommateurs viendront plus nombreux, les restaurateurs gagneront davantage d'argent, ce qui leur permettra d'engager davantage de personnel, donc de créer des emplois.
Je viens de décrire la vision utopique des bienfaits de cette mesure, celle qu'ont les libéraux qui la défendent.
2e cas de figure : La TVA baisse, mais les prix ne baissent pas, ce qui permet aux restaurateurs d'augmenter leurs bénéfices. Cette hypothèse à un grand avantage sur la première, c'est que les restaurateurs n'ont pas à attendre une hypothétique augmentation de leur clientèle pour gagner plus d'argent. Par contre, on remarque que le consommateur n'y trouve plus aucun avantage puisque les prix ne baissent pas. Du coup, il n'y a plus aucune raison de penser qu'il y aura davantage de clients puisque cette hausse de la clientèle devait être produite par la baisse des prix. Alors, pourquoi les restaurateurs embaucheraient du personnel supplémentaire, s'ils n'ont pas davantage de clients ?
D'après moi, la probabilité que le 1er cas de figure l'emporte sur le 2eme est extrêmement faible. C'est pourquoi, je pense ne pas faire d'erreur en affirmant qu'une baisse de la TVA dans la restauration permettra aux restaurateurs de gagner davantage d'argent et rien d'autre. Tout le reste, c'est des discours, soit de personnes qui ont une vision utopique de l'économie de marché, soit de personnes qui nous prennent pour des imbéciles.
Les restaurateurs ne sont pas, à ma connaissance, une catégorie de la population particulièrement menacée en France ou en Europe. Je ne pense pas qu'il y ait un danger de voir disparaître tous les restaurants qui pullulent en France. Alors, comment se fait-il que ce gouvernement fasse davantage d'effort pour permettre à ceux qui gagnent déjà bien leur vie de gagner davantage, plutôt que permettre à ceux qui n'ont rien de gagner de quoi vivre dignement ? Je suis en colère contre cela, mais aussi la bêtise et l'hypocrisie des Français qui accepent cela sans rien dire et même applaudissent, parce que la France fait entendre sa voix en Europe.

14/12/2005

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec Noël et les autres fêtes de ce genre, je dirai ceci : Moins nous aurons d'humanité en nous, plus nous serons avides de ce genre de fête. Car, quand on y réfléchit sérieusement, qu'est-ce que les fêtes de Noël, si ce n'est l'occasion de nous rappeler qu'il y a encore un peu d'humanité en nous ? C'est ce que nous recherchons en offrant des cadeaux, en faisant la charité, etc. ? J'ai connu une personne qui, pour les fêtes de Noël, servait des repas à l'armée du salut, en tant que bénévole. Mais que faisait-elle le reste de l'année ? En fait, Noël est l'occasion de "nettoyer" sa conscience. Un gros salopard glissera une pièce de monnaie dans la main d'un mendiant. Il est très bien vêtu et semble bien gagner sa vie. Or, voilà que la pièce tombe de la main du malheureux et l'on découvre qu'il lui a donné 20 centimes d'euros, en prenant une allure si "digne" que l'on était convaincu qu'il s'agissait d'une pièce en or. Parce que ce type est un salopard, il a besoin des clochards. Parce qu'en leur donnant les miettes de ses miettes, il achète l'illusion d'avoir encore un peu d'humanité en lui. Mais ce type est tellement radin que, si ça se trouve, pour 20 centimes, il achète non pas une petite, mais une grande dose d'humanité. Vous imaginez à quel point il est remonté pour, ensuite, aller baiser la gueule au reste de l'humanité ? Alors, voilà ou je voulais en venir. Beaucoup de gens (c'est, semble t-il, de plus en plus vrai) ont besoin de Noël pour retrouver un peu d'humanité. On pense que les méchants se moquent des fêtes, mais je pense que c'est en réalité le contraire qui se produit. Pour les gentils c'est tous les jours Noël, mais pour les méchants, ce jour est l'occasion unique de montrer un peu d'humanité. Vu sous cette angle, je comprends, en effet, l'importance qu'on accorde à cette fête.

12/12/2005

Il y a 4 ou 5 ans, quand un chef d'entreprise embauchait du personnel pour faire face à l'augmentation des ventes durant la période des fêtes de fin d'année, cela n'intéressait personne. Aujourd'hui, les choses ont changées. On voit des reportages au journal télévisée, sur la première chaine française, et ce chef d'entreprise, au lieu de dire "j'ai embauché 20 personnes pour permettre une augmentation de ma production" (et gagner plus d'argent), nous dit, "j'ai créé 20 emplois". La nuance est forte entre embaucher et créer des emplois. Par les temps qui court, on donnerait presque une médaille à ces patrons qui créent des emplois. Et puis, cela permet de justifier la politique d'un gouvernement qui leur accorde des nombreux avantages sous pretexte que ce sont eux qui créent les emplois. Mais, comme je le dis toujours, les patrons n'embauchent pas par patriotisme, ni par générosité, ni quand le travail leur coûte moins cher. Les patrons embauchent quand ils ont besoin de main d'oeuvre. Tiens, voilà une phrase qui me parait bien réaliste pour un "blog utopiste de gauche".

10/12/2005

Parlons des bienfaits de la colonisation. Aujourd'hui, plus des 3/4 de la population de la planète vis en dessous du seuil de pauvreté. Pour la plupart, ces habitants vivent dans des pays qui étaient des anciennes colonies. Pour la plupart, avant d'être colonisés, ces pays ne connaissaient le sens des mots "misère" ou même "pauvreté". Leurs habitants vivaient sans doute nus, certes, ils ne connaissaient pas le Christ, certes, mais avaient-ils besoin de ce que l'occident leur a apporté ?
Ce qui est fait est fait, et l'on ne pourra jamais revenir en arrière. Le système occidental, malgré toute sa splendeur et ses notions d'humanisme, est un véritable échec en ce sens qu'alors qu'il serait possible de vivre sans pauvreté dans le monde, il n'arrive pas à effectuer un bon partage des richesses. En fait, étant donné que la grande majorité des hommes travaillent, et produisent donc de la richesse, on peut s'étonner que cette richesse ne profite qu'à moins de 5 % d'entre nous. Mais, voilà, en France, en tout cas, il semblerait que nous soyons fiers de ce système que nous jugeons si évolué. Nous en sommes si fiers que notre arrogance nous amène à considérer qu'il faudrait enseigner à nos enfants les bienfaits de la colonisation. Quelle erreur ! Quel scandale ! Jamais on ne parviendra à mesurer le mal qu'à pu faire la colonisation, car d'une certaine manière, si l'Afrique se meurt aujourd'hui, c'est en partie de la faute des Africains, mais avant tout, n'est-ce pas le fantastique lavage de cerveau qu'à effectué l'homme blanc sur l'homme noir qui a, en quelque sorte, faussé toutes les donnes pour les Africains ? Je ne vois vraiment pas quels peuvent être les bienfaits de la colonisation et je défie tout professeur d'histoire de m'en montrer. On peut parler de la civilisation avec les grandes notions d'humanismes qui l'accompagnent. Mais est-ce bien cette civilisation dont ne peut profiter, jusqu'à aujourd'hui, que le monde occidental qui a été un bienfait pour les Africains ? Non, je crois qu'ils vont nous démontrer que la colonisation a permis de soigner des maux qui ne se seraient pas présentés sans l'arrivée des blancs. Mais peu importe, disons tout simplement que cette loi de l'UMP démontre encore une fois le mal dont souffre les français, une arrogance extrêmement mal placée quelques fois.

08/12/2005

Un nouveau rapport des RG (les renseignements généraux en France) réalisé cette fois, après que les événements contre lesquels ce service est censé prémunir le pays, c'est-à-dire le soulèvement populaire, ou, si vous préférez, les émeutes de banlieues, nous apprend que ce désordre avait comme origine un sentiment d'exclusion chez ces jeunes qui ont brûlé des voitures. Alors, on peut sérieusement s'interroger sur les compétences de nos RG. D'abord, je me demande combien une telle information peut coûter au pays. Sans doute plusieurs millions d'euros. Or, il suffisait de connaitre un peu ces banlieues pour le savoir. D'autre part, avant que ces "émeutes" ne se produisent, les RG craignaient que le communautarisme ne soit à l'origine de quelques troubles (voir un précédent article de ce blog). Le communautarisme, lorsqu'on parle en France de population d'origine étrangère, est une façon de dire "ils s'excluent eux-mêmes ". Or, après coup, les RG se rendent comptent que ces populations se sentent exclues. Je tiens à aider nos renseignements généraux (gratuitement) en leur faisant savoir que ce sentiment d'exclusion est le même qui conduit au communautarisme. Mais cela ne concerne pas (encore) la majorité des jeunes. Pour le moment, la majorité a les boules et brûle des voitures. Si ces rapports (l'un avant et l'autre après les événements) démontrent une grave méconnaissance, de la part des RG, de nos banlieues, c'est à mon avis, qu'ils n'ont pas pris la peine de faire suffisamment de discrimination positive pour recruter quelques personnes issues des banlieues. Ils devraient le faire. Ils sentiraient mieux ce qui s'y passe. Mais le plus grave, c'est que ce service est l'organe principal d'information du gouvernement. Sans les RG, ni Chirac, et encore moins Sarkozy, ne peuvent savoir ce qui se trame en France. Mais je ne vais pas dire que du mal de ce service, car on ne sait jamais, ils pourraient me faire des histoires à cause de ce blog. Les RG sont sans doute très compétents pour savoir qui couche avec qui parmi les responsables de ce pays. Mais pour ce qui est des banlieues, ils ne sont pas bons. La preuve en est qu'eux, tout comme le ministre de l'intérieur, n'ont rien compris (ainsi que certains "intellectuels" (maintenant il faut mettre des guillemets lorsqu'on parle de ces gens)) dans un premier temps, à ce qui se passait dans les banlieues.

07/12/2005

On voudrait que la vraie nature de l'homme soit mauvaise et que, grâce à la société (les lois, les religions, etc.), il se détourne de cette nature. Mais, en réalité, dans le monde moderne et occidental, c'est l'inverse qui se produit. Une personne mauvaise n'aura pas besoin d'aller contre sa nature, elle ne fera que la suivre, et réussira très bien dans la société où nous vivons, elle connaîtra même des grands succès. En revanche, si un homme (ou une femme) est bon(ne), de nature, on dira de lui (d'elle) qu'il(elle) est trop gentil(le). On lui conseillera d'être plus méchant(e) pour "y arriver". Et il est vrai qu'il (ou elle) ne sera pas très bien armé(e) pour survivre dans cette société.

 

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