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25/10/2004
A travers une 
      grande enquête réalisée auprès de 76 entreprises, 
      le journal Le Monde nous redonne espoir en affirmant : " 
      Une quarantaine d'entreprises envisagent d'embaucher chacune plus de 1 000 
      personnes en 2005, notamment pour remplacer des départs naturels 
      (retraites...). Une trentaine annoncent même, chiffres à l'appui, 
      des créations nettes d'emplois, parfois conséquentes : 2 000 
      pour Vinci (BTP), 1 500 pour Veolia Environnement (métiers de l'eau, 
      gestion des déchets...)." 
      Il y a quelques jours, on pouvait également lire dans les pages du 
      même journal : "35 
      dirigeants s'engagent à promouvoir les minorités". 
      Bref, 2005 sera l'occasion où jamais, pour toutes les personnes issus 
      de l'immigration, de trouver un emploi. Quel espoir ! Ils auront enfin d'autres 
      débouchés que dans le sport !
      D'autre part, concernant ces créations d'emploi, nulle part il est 
      dit qu'elles sont l'effet d'une quelconque mesure du gouvernement en faveur 
      de l'emploi. Bien au contraire, dans l'éditorial intitulé 
      "un 
      espoir pour l'emploi", on peut lire "Une croissance 
      de 2,4 % du produit intérieur brut en 2004 ne s'accompagne plus d'une 
      reprise de l'emploi." Quand je pense que l'on a dit du gouvernement 
      Jospin qu'il a, certes, créer des emplois, mais beaucoup moins que 
      les chiffres de la croissance de l'époque le permettait... Mais bon, 
      tout ça n'est évidemment pas de la faute de Raffarin... C'est 
      la conjoncture économique... Elle est différente. 
22/10/2004
Que connaissent les grands pontes des réalités de ce pays 
      ? Sans doute pas grand chose. Pour la majorité, ils sont issus de 
      familles aisées. A partir de 16 ans, ils passent la plus grande partie 
      de leur temps à bûcher pour passer des examens. A 20 ans, ils 
      entrent dans des grandes écoles. Là, ils sont entièrement 
      pris en charge, ils sont mis sur un rail et suivent, à peu près 
      tous, le même parcours jusque, à 30 ans, aboutir à la 
      direction d'une grande entreprise ou dans un ministère. On leur a 
      appris à parler, à résoudre des problèmes techniques, 
      un peu à écrire, on a surtout aiguisé leur appêtit 
      de pouvoir. Pour peu que ces "cerveaux" cessent d'être obnubilés 
      par leur ambition, les chiffres et les rapports qu'ils manipulent, pour 
      peu qu'au lieu de regarder ves le haut, ils portent leur regard vers le 
      bas, ils sont tout à fait capable, comme nous le démontre 
      Corine 
      Maier (Sciences-Po) avec son livre "Bonjour paresse" (un succés 
      inattendu de librairie), de comprendre que les chiffres sont une chose, 
      les hommes et les rapports humains en sont une autre. 
      Corine Maier a tout simplement mis en évidence des réalités 
      du monde du travail que, malheureusement, les pontes de ce pays ne peuvent 
      percevoir. Ils sont donc véritablement déconnectés 
      de certaines réalités mais, pire que cela, des conséquences 
      de leurs décisions et de leurs actes. 
21/10/2004
Faut-il croire que les entreprises embauchent autant de personnels qu'elles 
      peuvent s'en payer ou autant qu'elles en ont besoin pour effectuer une certaine 
      quantité de travail ?
      Cette question ressemble un peu à celle de l'oeuf et de la poule. 
    
20/10/2004
Décidément, ce mois d'octobre est celui des réflexions 
      sur l'économie. J'avoue mes maigres connaissances dans ce domaine. 
      Mais je pense aussi que le bon sens et les idées peuvent être 
      des bons guides pour ces questions. Je crois d'ailleurs que c'est essentiellement 
      ce qui manque à nos économistes, par ailleurs super aguerris 
      pour toutes les questions techniques et les explications de chiffres qui 
      finissent par se contredire.
      Le 
      rapport que Michel Camdessus vient de rendre à Nicolas Sarkozy, 
      par exemple, me laisse bien perplexe. 
      Nous sommes tous d'accord, et moi sans doute plus qu'un autre, pour dire 
      que, non seulement la France, mais le monde dans son ensemble, va mal et 
      qu'il faut faire quelque chose. La question est que faut-il faire ? 
      M. Camdessus propose un certain nombre de solutions avec lesquelles je ne 
      suis absolument pas d'accord. Ces solutions, toujours les mêmes, consiste, 
      en gros, à dire qu'il faut absolument mettre la France au travail. 
      Or ce n'est évidemment pas le nombre de gens qui veulent travailler 
      qui manque mais le travail. 
      M. Camdessus, préconise, par exemple de donner la possibilité 
      aux retraités d'avoir un travail en plus de leur retraite. Quand 
      on connait les difficultés que rencontrent les chômeurs de 
      plus de 45 ans à trouver un emploi, on peut se poser des questions 
      sur le réalisme de cette mesure. 
      En ce qui concerne le fonctionnement de l'Etat, tout le monde reconnait 
      qu'il y a trop de fonctionnaires. M. Camdessus préconise le remplacement 
      d'un fonctionnaire sur deux lors des départs en retraite. Mais le 
      fait que nous ayons besoin de moins de fonctionnaire prouve bien qu'il y 
      a une très forte baisse de la quantité de travail. Or, ce 
      qui est vrai pour le fonctionnement de l'Etat, l'est également pour 
      celui de la plupart des entreprises et l'on sait très bien que, pour 
      être plus compétitive ou encore dans le cas de fusion ou de 
      rachat (ce qui arrive de plus en plus), celle-ci sont obligées de 
      licencier une partie de leur personnel. 
      Enfin, en ce qui concerne les emplois peu qualifiés, la solution 
      de M. Camdessus est évidemment de les rendre moins cher pour les 
      entreprises. Or, même en stoppant toute progression du salaire minimum 
      en France, nous n'arriverons jamais à être compétitif 
      par rapport aux pays en voie de développement. Nous pouvons donc 
      considérer que ces types d'emplois sont voués à la 
      délocalisation quoi qu'on fasse. 
      A écouter les recommandations de M. Camdessus, on finirait par avoir, 
      en France, un nombre élevé de chômeurs, dont une grande 
      partie ne serait plus indemnisée, des travailleurs qui gagneraient 
      très mal leur vie et des entreprises qui verraient croître 
      leurs profits. Mais n'est ce pas la situation que nous connaissons déjà 
      ? A qui la devons-nous ?
      Nicolas Sarkozy, à ce que disent les journalites, va faire de ce 
      rapport son livre de chevet. S'il ne dépendait que de moi, ce rapport 
      aurait directement trouvé le chemin de la poubelle.
      Enfin, ayant été directeur général du FMI, M. 
      Camdessus fait parti de ces "experts" qui ont préconisé, 
      dans les années 90, des solutions pour un certains nombre de pays 
      qui les ont amené à la faillite économique. Quelle 
      référence !
19/10/2004
Sur tous les ordinateurs se trouvent des "interpréteurs" 
      qui permettent à la machine de comprendre ce que lui demande les 
      programmeurs par l'intermédiaire des codes qu'ils écrivent. 
      De même, dans la vie courante, il faudrait que chacun d'entre nous 
      ait en lui un "interpréteur" de manière à 
      comprendre toutes ces grandes phrases bien tournées dont on nous 
      assène.
      Ainsi, dire que tous les hommes sont égaux ne signifie pas qu'ils 
      sont identiques mais qu'ils ont les mêmes droits et les même 
      devoirs. 
      Si on décrypte le 
      discours du patronnat à travers la voix du premier patron de France, 
      M. Ernest-Antoine Seillière, on entend ce message fort simple 
      : Nous voulons gagner davantage d'argent. En effet, les patrons, tel que 
      nous les présente le Medef, ne sont pas vraiment des hommes mais 
      des bêtes qui viennent au monde avec cet unique objectif : Gagner 
      de l'argent. Pour eux, sans cette belle formule, la vie n'a aucun sens. 
      Les travailleurs, eux, ne naissent pas pour en gagner mais pour en faire 
      gagner, en échange de quoi ont lui accorde un droit de vivre (survivre). 
      Ils sont, en quelque sorte, le combustible qui permet de faire tourner la 
      belle machine avec laquelle les hommes de pouvoir satisfont leur ego. Le 
      patronnat paraît donc crédible lorsqu'il affirme : "Ce 
      qui est bon pour notre pays, et même pour le monde entier, c'est que 
      nous gagnions davantage d'argent". Or rien n'est moins sûr. 
      La vérité est que nous avons mis en place un extraordinaire 
      système pour créer des inégalités. Je ne pense 
      pas qu'en créant des inégalités de plus en plus forte 
      entre les hommes on fasse progresser le monde. Je crois qu'au contraire, 
      on le pousse à sa perte. 
      Tous les hommes sont égaux. Il faut réfléchir à 
      ce que veut dire cette phrase et l'accepter ou la rejeter. Mais si l'on 
      me dit que les hommes ne sont pas égaux, c'est-à-dire qu'ils 
      ne peuvent avoir les mêmes droits, il faudra m'expliquer pourquoi. 
    
14/10/2004
On 
      a le sentiment que l'avenir de la Turquie, à l'intérieur ou 
      à l'extérieur de l'Europe, se décide en France. 
      Ce n'est heureusement pas le cas. Je ne nie pas que la France ait une voix 
      prépondérante au sein de l'Europe. Mais je suis surpris qu'à 
      l'heure actuelle, la question qui préoccupe la plupart des politiciens 
      est celle de l'entrée de la Turquie dans l'Europe. Il faut à 
      nouveau attendre le prochain échec électoral, la consternation 
      devant un nombre élevé d'abstentionnistes, pour que, à 
      nouveau, les politiciens se préoccupent de ce qui concerne directement 
      les citoyens français.
      La Turquie, tôt ou tard, si elle le souhaite vraiment - et elle ne 
      pourra que souhaiter chaque année davantage se rapprochement avec 
      les européens -, entrera dans l'Europe. Peut-être que cela 
      ne se fera pas du vivant de François Bayrou, si ça peut le 
      consoler. Mais la Turquie est destinée à faire partie de l'Europe. 
      De même les distances se font plus courtes entre les pays. De même 
      les hommes sont voués à vivre les uns avec les autres en faisant 
      fi de leurs différences de réligion. Ce n'est pas l'amour 
      de son prochain qui permet ce rapprochement, n'allait pas me prendre pour 
      un utopiste, mais l'intérêt financier, le commerce tout simplement. 
    
07/10/2004
Sciences-Po, promotion 1986. C'est le sujet du livre d'Ariane Chemin intitulé "La promo". Pour nous donner envie de le lire, Michel Field affirme sur les ondes d'Europe 1 : "C'est comme le Loft à Sciences-Po". Je n'imagine pas que nous soyons à ce point devenus voyeurs.
06/10/2004
Drôle de conception de la démocratie.
	  On parle de référendum pour l'adoption d'une constitution 
      européenne ou encore l'entrée de la Turquie dans l'Europe. 
      Des questions qui dépassent complètement la majorité 
      des français. Par contre, sur des questions qui les concernent directement 
      telles que l'assouplissement des 35 heures ou encore, que faire de la cagnotte 
      budgétaire ? (dont je m'inquiétais hier), il ne vient à 
      l'idée d'aucun responsable politique de proposer un référendum. 
      
      Pourtant, s'il me semble que les français sont tout à fait 
      qualifiés pour donner leur opinion sur les 35 heures ou s'il vaut 
      mieux réduire la "fracture sociale" plutôt que la 
      dette de la France, ils ne le sont manifestement pas pour décider 
      de la future constitution européenne ou de l'entrée de la 
      Turquie dans l'Europe.
      Voilà, je pense, une démonstration fort simple de la manière 
      dont certains politiciens nous font croire que nous vivons dans une démocratie 
      éffective. Les salauds !
05/10/2004
Encore de l'économie. 
      A quoi sert d'être un pays riche dès lors qu'on ne parvient 
      pas à nourrir tous ces citoyens ni à garantir à tous 
      des conditions de vie décente ? Question étonnante, n'est-ce 
      pas ? Mais à quoi servent les bons résultats d'une économie 
      si ce n'est à assurer à ceux qui possède déjà 
      une certaine richesse qu'ils conserveront cette richesse ou encore qu'elle 
      va croître ?
      Très concrètement cette question peut se traduire de la manière 
      suivante. Lorsque 
      l'état français engrange une manne financière inattendue, 
      que l'on qualifie de cagnotte, la question se pose de savoir que faire 
      de cet argent ? Dans un pays où la pauvreté ne cesse d'augmenter 
      et où le gouverment à décidé de faire de la 
      lutte contre la précarité son objectif premier (mais qui se 
      souvient encore du discours du président le 14 juillet 2004 ?), le 
      ministre de l'économie, Nicolas Sarkozy, décide que cet argent 
      servira à rembourser une partie de la dette. 
      Pour beaucoup cela tient du bon sens. Pour moi, cela tient de l'égoïsme 
      et du manque de courage mais aussi du mensonge ou même de l'incompétence. 
      
      Si, avant de réduire la dette d'un pays, on réduit la pauvreté. 
      Nul doute que ceux qui n'ont pas les moyens de consommer consommerons. Nul 
      doute que cela permettrait une augmentation de la croissance. Nul doute 
      que la dette pourra être payé.
      Cette "cagnotte" inespérée démontre que les 
      prévisions économiques, sur 2 ans, ont très peu de 
      fiabilité, surtout en ce qui concerne le chiffre fatidique de la 
      croissance. Alors comment arrive-t-on à s'inquiéter des performances 
      économiques des génération futur ?
      Je suis persuadé qu'un pays dont aucun habitant ne connaîtra 
      la misère sera en mesure de régler son déficit.