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Dans le Web Dans le site Regard

25/06/2005

Il y a des ministres qui prennent leur fonction au sérieux et travaillent réellement (selon leur conviction politique) pour le bien commun et d'autres qui sont en campagne électorale. Ils se déplacent avec des caméras, se montrent dans tous les médias, font un geste, disent un mot et en étudient les effets sur leur côte de popularité. S'il faut dire "prout prout" pour gagner quelques points, ils diront "prout prout" devant les caméras, s'il faut dire néttoyer, ils diront néttoyer, s'il faut trouver des reponsables, ils trouveront des responsables, s'il faut punir la justice, ils puniront la justice. Leur bonne conscience leur indique qu'ils sont à l'écoute du peuple, ils répondent aux aspirations de la masse. Mais la masse qui croule sous les difficultés quotidiennes réclame la violence pour passer toutes ses fustrations.

24/06/2005

Je lis Réné Girard avec un profond respect pour l'originalité de sa pensée et son intelligence. Tout au long de ses ouvrages, il s'applique à nous démontrer que la violence envers une victime, souvent innocente, (le bouc-emissaire) est un moyen pour l'homme de surmonter ses crises les plus graves. A l'époque, les crises que connaissaient les hommes s'appelaient famine, épidémie, secheresse. Aujourd'hui elle n'a qu'un nom : chômage... Et la violence s'exprime d'une autre manière que par des sacrifices, mais elle s'exprime. C'est une chose acquise, c'est ... dans la nature des êtres humains.

21/06/2005

J'ai déjà dit tout le bien que je pense de Google Print. Cet article intitulé "La Trés Grande Bibliothèque Numérique doit-elle se bâtir contre Google ?" me semble apporter une contribution intéressante au débat. L'auteur ne partage pas la même opinion que moi. Je dois être très naïf. Quand Lionel Jospin publie un article dans un journal en disant qu'il ne revient pas à la politique, je le crois bien que tous les journalistes écrivent qu'il prépare son retour (cela fait 2 ans, il n'est toujours pas revenu). Quand Google présente son projet Google Print comme étant à but non commercial, je suis l'un des rares à le croire (en tout cas en France) alors que d'autres écrivent "La tentative d'habiller Google Print en projet humaniste me paraît assez grossière". Quoi qu'il en soit, dans ces 2 cas, je ne serais pas mécontent de m'être trompé. C'est pas comme si j'avais voter non au référendum ;-)

20/06/2005

Lâchete, mesquinerie, méchanceté, tromperie, jalousie, bêtise.. c'est dans le monde du travail que j'ai trouvé les meilleurs exemples de ces aspects de la personnalité humaine.

19/06/2005

Il semblerait que Jacques Chirac et l'Europe soient les problèmes de la France. Les français apprendront sans doute à mieux voter ou renonceront à la démocratie.

10/06/2005

"La véhémence de cette fille le touchait, le troublait. Mais il était trop vieux pour voir dans l'univers une source perpétuelle d'anxiété, et il aimait trop de petites choses. (...) Il ne lui déplaisait pas d'être en vie tandis que cette fille ressentait la vie comme une menace."

Philip K. Dick "Pacific Park".

Pour un écrivain "populaire" Philip K. Dick est un sacré écrivain. Certaines de ces phrases valent à elles seules toutes la production de certains de nos auteurs à succés.

02/06/2005

Je parlais hier du projet de bibliothèque en ligne de Google sans savoir qu'il était déjà possible de s'en faire une opinion. Google Print est accessible dans une version beta. Je persiste à dire que c'est une excellente initiative. Du point de vue de l'information, je trouve l'article de ZDNet bien plus impartial que ce que j'ai pu lire jusqu'à présent dans la presse générale ou culturelle française.

01/06/2005

S'il s'agisait d'une entreprise française, nul doute qu'ils seraient en admiration devant ses résultats extraordinaires et ses prouesses technologiques. Seulement voilà, Google est une entreprise américaine. Son succès, de ce côté-ci de l'atlantique, ne peut donc plaire. Ses intentions également. Pourtant, même aux Etats-Unis, Google est une entreprise très différente. Comprennant que vouloir faire le bien serait fort prétentieux de leur part, ses fondateurs se sont fixés pour objectif de ne pas faire le mal (don't be evil). On peut croire que cela n'est pas sérieux. On peut même en rire, notamment si on travail au journal Le Monde. Je ne sais pas s'ils y arrivent. Mais il y a la volonté du respect d'une éthique de la part des dirigeants du moteur de recherche. Elle se traduit, par exemple, par la décision de s'octoyer un salaire annuel de... 1 dollar étant donné les profits réalisés à la bourse. Mais tout ça ne compte pas. Lorsque Google offre gratuitement sa technologie pour rendre accessible à tous la plus grande part du savoir humain par la numérisation des livres, les défenseurs de la culture françaises et européenne dénoncent la main mise des américains sur la culture planétaire. Pour ma part, je ne vois pas où est le problème et j'applaudis à cette initiative. Certains veulent réserver la culture à une élite, d'autres veulent la rendre accessible à tous. Certains ont des frontières dans leurs têtes, d'autres ont compris qu'avec l'Internet, les frontières, les nationalités et même les langues n'ont plus aucun sens. On reproche à Google de vouloir tirer profit de son initiative. On affirme qu'un internaute qui ira sur la page du "King Lear" (William Shakespear) verra s'afficher une pub pour Burger King. Mais il ne faut pas se faire d'illusion, la culture sur le web, n'aura jamais l'audience suffisante pour pouvoir générer des profits publicitaires. Voyez ce qui se passe à la télévision avec les émissions littéraires ou culturelles. La numérisation de milliers de livres ne permettra pas à Google de gagner davantage d'argent. Mais il se propose de le faire. Doit-on y voir le mal de la part de ceux qui se sont promis de ne pas faire le mal ? Ils ont en tout cas le mérite de faire évoluer les choses et de rendre le savoir accessible à tous. Cela ne veut évidemment pas dire que tous les internautes vont se ruer dessus pour lire tous ses livres et les "pirater" en les imprimants sans autorisation. Non, le savoir sera accessible. Très peu voudront y accéder. Mais il sera accessible, si vous voyez ce que je veux dire. Cela fera parti d'une des bonnes choses que la technologie nous aura apportée.