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20/07/2006

Il y a, dans la folie de Don Quichotte et la bêtise de son écuyer, Sancho Panza, les marques d'une profonde sagesse, voire d'une grande lucidité. Allez comprendre cela !!! En tout cas, je suis frappé d'entendre de la bouche de ce personnage du XVIe siècle, des propos qui ne sont pas sans rappeler quelques réalités de notre époque. Don Quichotte fait cette leçon à Sancho : "Ce que je veux te démontrer par là, Sancho, c'est que le désir d'édifier sa renommée incite l'homme à toutes sortes d'excès. Pourquoi crois-tu qu'Horatius Coclès se jeta d'un pont dans le Tibre, chargé de toutes ses armes ? Pourquoi Mucius Scévola mit-il sa main au feu ? Qu'est qui poussa Curcius à se précipiter dans les flammes qui embrasaient le centre de Rome ? ..." Don Quichotte parle d'excés, mais il aurait tout aussi bien pu dire imbécillités. Je me suis souvent dis, en regardant la télévision, que notre époque était un peu folle en ce sens que des personnes étaient prêtes à tout, même à être ridiculisées devant des millions de téléspectateurs pour peu d'acquérir le prestige d'avoir été "vu à la télévision". Mais, finalement, le héros de Cervantes me rappelle que, depuis l'antiquité, cela a toujours été le cas. La seule différence, c'est que la renommée acquise par le passage à la télévision ne dure vraiment que très peu de temps, comparée à celle qu'ont pu acquérir ces "fous" de l'antiquité.

19/07/2006

Cela faisait plusieurs années que j'avais en tête cette magnifique citation dont j'ignorais l'auteur. "L'humour est la politesse du désespoir". Je l'avais entendue en regardant un reportage sur Ionesco. Pour mettre un terme à mon ignorance, j'ai eu l'idée de la taper dans Google. L'auteur est George Duhamel, illustre académicien dont j'gnorais tout. Cette recherche m'a pris 10 secondes.

J'ai inventé un petit jeu avec mon cousin qui a 14 ans. Je lui pose une question (la plus difficile poissible) et je lui propose 5 euros s'il me donne la bonne réponse. Il est de plus en plus rapide à la trouver grâce à Google. Du coup j'ai arrêté ce jeu qui risquait de me ruiner.

12/07/2006

En première page du quotidien "Le Monde", il y a cette photo du président de la République, sa femme, Zinedine Zidane et une autre personne que je n'identifie pas car elle est de dos. Il s'agit d'un homme. Le président lui serre la main sans lui accorder la moindre attention. Son regard, tout comme celui de sa femme, est tourné vers Zidane et l'on peut y lire une quelque chose qui ressemble à de l'admiration. Zidane est unique. Avec un electorat en faveur de Le Pen à 20%, avec Sarkozy et ses plans à visés electorales contre l'immigration, avec ces débats parfois très puants sur l'Islam, je pense parfois que Zinedine Zidane est un cadeau que la France ne méritait pas.

05/07/2006

A. est une femme d'une trentaine d'années qui, après avoir fait des brillantes études univesitaires, a occupée quelques postes "à responsabilité" dans des grandes entreprises. Elle a confortablement gagné sa vie avant d'éprouver le désir de lui donner un sens. Elle est partie quelques mois en Afrique pour accomplir une mission humanitaire. A son retour, elle me faisait remarquer à quel point, après avoir vécue dans des conditions extrêment modestes, elle s'était sentie vite rattrapée par les plaisirs de la consommation. Or, si une personne telle qu'elle, adulte et intelligente, reconnait être sensible aux appels des publicitaires pour nous inciter à nous procurer tous ces produits qui devraient faire notre bonheur, que peut-il en être des enfants ? Ne sont-ils pas 100 fois plus sensibles aux messages des publicitaires ? Et qu'arrive-t-il quand des jeunes, chez qui l'on crée, non pas le besoin, mais la nécéssité de consommer, n'ont pas les moyens financiers de se satisfaire ? En écrivant cela, je pense évidemment aux jeunes des banlieues. Je pense surtout aux jeunes français, enfants de ses immigrés que l'on a regroupés dans des quartiers, aux périphéries des grandes villes, où l'on avait besoin d'eux pour faire tourner la machine qui distribue aux "vrais" français les richesses de ce pays.

P.S. Nicolas Sarkozy voudrait leur faire signer un contrat pour les obliger à dire qu'ils aiment la France. L'amour ne se décrete pas, il devrait pourtant être bien placé pour le savoir.

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