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30/04/2007

Pendant que Ségolène Royal et François Bayrou étaient en train de débattre dans un grand hôtel parisien, Nicolas Sarkozy était en visite dans une usine pour expliquer aux ouvriers qu'il est le candidat des travailleurs. Il y a évidemment des personnes en France qui croient cela. Il est le maire de Neuilly-sur-seine, il obtient plus de 70% de voix dans les quartiers les plus riches de Paris, et il se présente devant les ouvriers, comme leur candidat tandis que les "autres" Ségolène Royal et François Bayrou, complotent contre lui dans un grand hôtel. Voilà, dans toute sa plendeur, celui qui voudrait être un président de toute France.

27/04/2007

Avant même qu'il n'ait eu lieu, et sans aucune certitude qu'il aura bien lieu, le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, marquera cette campagne du second tour. Nicolas Sarkozy est accusé de faire pression auprès des médias pour qu'il n'ait pas lieu. Le problème n'est pas de savoir s'il fait pression ou non (il s'en défend) mais qu'il a (ce que personne ne dément) le potentiel de le faire. Il nous parle de démocratie, mais se rend-t-il vraiment compte que certaines de ses accointances, notamment avec les grands patrons de la presse, sont absolument anti-démocratique ? Nous avons tous pensés que le danger pour la démocratie était Jean-Marie Le Pen mais c'est Sarkozy.
Depuis le début de sa campagne, et même en proposant ce débat à François Bayrou, Ségolène Royal n'a cessé de nous démontrer qu'elle faisait de la politique autrement. On peut critiquer son manque de charisme, tant il est vrai qu'elle est loin d'un Jean-Marie Le Pen, ou de son adversaire dans ce domaine, mais je crois que, s'il y a un candidat qui nous a monter par ses actes un véritable changement dans la manière de faire la politique en France, c'est bien elle.

26/04/2007

Une longue interview de Nicolas Sarkozy dans le journal Le Monde, datée du 26 avril 2007. Pour vaincre au second tour, le discours du candidat à, comme je le disais, complètement changé. Le journaliste lui pose une question intéressante : Comment concilier cette ouverture avec le discours que vous tenez en direction des électeurs du Front National ? C'est une manière de dire, comment prendre les électeurs pour des cons sans qu'il ne s'en rendent compte ? C'est là que Nicolas réussit son grand écart. Il est, et ça, nous l'entendrons souvent, le candidat de la droite républicaine. Il défend le pouvoir d'achat et va dans les usines. Mais franchement, quand il fait l'inventaire de ses valeurs : travail, mérite, récompense, fraternité, autorité, exigence, récompense (dans le journal la valeur récompense revient 2 fois, je suppose qu'il l'a dit ainsi) j'ai l'impression qu'il a vraiment l'intention de favoriser les forts, ceux qui réussisent, tout en faisant voter pour lui les plus défavorisés. Il dit, le "tout sauf Sarko" est une construction médiatique [...]. Agiter cette argument c'est insulter les 11,5 millions de personnes qui ont voté pour moi. Nous sommes en France autant de millions de personnes à penser qu'il est dangeureux pour le pays. Nous pensons cela non pas comme une insulte aux autres, mais à cause de ce qu'il nous a montrer durant ces 5 dernières années où il occupait un poste important dans le gouvernement. Quoi qu'il fasse, c'est donc plus fort que lui, il en revient toujours a une stratégie qui consiste à monter les uns contre les autres lorsqu'il se trouve dans des situations embarassantes. Vous voulez faire de cet homme un président de la République ? Lui qui va faire gagner ceux qui de toute manière gagnerait sans lui ?

24/02/2007

Dimanche dernier, pour le premier tour des élections présidentielles, le taux de participation a atteint un niveau exceptionnel, le Front National a connu une forte baisse, et se furent d'excellentes nouvelles pour la démocratie. Moins d'une heure après l'annonce officielle des estimations de vote, Nicolas Sarkozy, arrivé en tête, nous a offert un beau discours de campagne de second tour. Pour lui, comme pour Ségolène Royal, il s'agit maintenant de séduire les électeurs du centre qui avaient choisi François Bayrou. C'est pourquoi, au soir du premier tour, Nicolas Sarkozy, ne tenait déjà plus le même discours que celui qu'il a tenu depuis 5 ans. Il ne veut plus faire peur en insultant une partie de la population, il veut être le candidat qui rassemble, il promet à tous les français qui souffrent des choses qu'il n'a jamais cherché à mettre en œuvre durant ces 5 dernières années. Bref, pour gagner l'election, l'homme change, son discour également. Je ne sais pas si c'est cela qui marchera auprès des français, je ne sais pas s'ils seront dupes de cette manière de faire de la politique, bien qu'ils l'aient déjà été avec Jacques Chirac. Je ne sais pas si la France souffre d'amnésie. Le taux de participation devrait nous démontrer le contraire. En tout cas, ce qui me semble évident, c'est qu'entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, l'un change de discour entre les 2 tours (d'abord séduire l'electorat de droite et d'extrême droite puis celui du centre) tandis que l'autre, l'autre reste fidèle à ses propositions. Bayrou doit faire l'arbitre, mais surtout, les français doivent bien choisir.

20/04/2007

Pour ou contre le vote utile ? Je me suis longtemps poser cette question, car je pense que ce concept aura un poid important dans les résultats du 1er des présidentielles dimanche soir. Pour certains sympathisants socialistes, le vote utile est celui qui consistera à choisir François Bayrou plutôt que Ségolène Royal, car il semble mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy au second tour. Pour les sympathisants d'extrême gauche le vote utile consistera à choisir Ségolène Royal, pour éviter que ne se reproduise la mauvaise surprise de 2002 avec un second tour auquel ne participe aucun candidat de gauche. Cette logique du vote utile me semble donc très compromise puisque le vote utile en faveur de Bayrou est annulé par celui en faveur de Royal. Voter Bayrou parce qu'il peut battre Sarkozy, me semble un raisonnement très suspect, dans la mesure ou, si Ségolène Royal a pu s'imposer comme candidate du parti socialiste, c'est justement parce que les sondages la donnaient victorieuse contre Sarkozy au second tour. Quoi, il faudrait donc voter, non pas, pour le candidat de notre choix mais comme les sondages nous indiquent de le faire ? Le danger de ce vote utile est donc double, d'une part il nous assujetti aux informations des sondeurs et, d'autre part, il disperse des forces qui ont le même objectif : battre Nicolas Sarkozy.

A l'approche du 21 avril, il semble que certains journalistes et autres analystes politiques prennent conscience qu'une grande partie de la population n'aime pas Nicolas sarkozy. Il était temps. Le ministre de l'intérieur a toujours été bien placé dans les sondages (et dans les médias). Etre dans un gouvernement, comme on l'a vu avec Edouard Balladur et Lionel Jospin, favorise le classement dans les sondages, en revanche, pour être élu président, cela s'avère très défavorable. C'est pourquoi, la victoire annoncée du candidat de l'UMP, ne me semble absolument pas certaine.

Ne votez pas utile, mais votez avec intelligence. Les candidats d'extrême gauche ou même d'extrême droite attirent vers eux un vote de ras-le-bol. Mais, si Jean Marie Le Pen se voit bien dans la peau d'un président, ce n'est ni le cas d'un Besancenot ou d'une Laguiller.

19/04/2007

Un article de Libé me laisse assez perplexe, à la demande du journal, l'Institut Médiascopie a regroupé dans une pièce deux groupes d'hommes et de femmes, âgés de 25 à 60 ans, d'origines sociales variées, les uns de gauche, les autres de droite, et leur a demandé de plancher pendant une heure sur le thème : «Imaginez que vous quittez la Terre et que vous partez pour un voyage extraordinaire. Destination : le pays de Ségolène Royal, de François Bayrou, de Nicolas Sarkozy. Vous y arrivez, vous touchez le sol. Dites-moi ce que vous voyez, entendez, sentez...». Tout ça pour nous apprendre, après étude des résultats par des personnes très savantes, que Ségolène Royal porte aux yeux des siens, "une promesse d'harmonie et d'égalité", "Elle est clairement du côté des petits contre les grands. Elle propose une forme de socialité à visage humain, fondée sur l'écoute, le respect d'autrui, le dialogue et la médiation" et que Nicolas Sarkozy porte «une promesse d'ordre et de sécurité». «Chaque chose est à sa place, bien rangée, et bien gardée». Ce sont des résultats qui correspondent exactement à l'image que portent et veulent faire passer chacun des 2 candidats et je m'étonne que l'on ait besoin de faire des études pour trouver cela. C'est un peu comme si je faisais une étude auprès d'un échantillon de la population au sujet de mon chat gris, et qu'après une analyse poussée des résultats, un savant me disait, les gens pensent que votre chat est gris. De la même manière, je pense que les réponses aux sondages se font en fonction... des réponses aux sondages. Autrement dit, les personnes intérrogées répondent davantage à la question, selon vous, qui va gagner au second tour ? Plutôt qu'à la question pour qui allez-vous voter ? Je suis absolument certain que pour faire monter le score de Le Pen dans les sondages, il suffirait d'un sondage le créditant de 25% d'intention de vote. C'est, à mon avis, ce qui c'est produit avec "l'ascension de François Bayrou", et nous en aurons la confirmation dimanche. C'est pourquoi, je pense que pour que les sondages ne soient "faussés", il vaudrait mieux que le grand public n'en ait pas connaissance.

18/04/2007

Croyez-le ou non, mais, en 2002, je n'étais pas inscrit sur les listes électorales. Je m'attendais à ce que Lionel Jospin, candidat du parti socialiste, arrive au second tour, et j'espérais qu'il battrait alors Jacques Chirac. Je pensais que ce scénario pourrait se réaliser même sans l'apport de ma voix. D'ailleurs si, inscrit sur les listes électorales, j'avais été voté, je pense que j'aurais opté pour un vote de sympathie en faveur d'un parti d'extrême gauche et non pour Jospin, malgré mon souhait de le voir président. En définitive, Jospin n'était pas au second tour et je me suis retouvé à manisfeter avec des millions d'autres personnes contre Jean-Marie Le Pen, qui avait, comme on dit, battu Jospin, à la loyal. Si je raconte cette petite histoire très personnelle, c'est que des milliers de gens en France sont dans le même cas que moi. Je pense même des centaines de milliers. Après le drame de 2002, on a vu des nombreuses personnes prendre leur carte du Parti Socialiste, on a vu également, des centaines de milliers de personnes s'inscrire sur les listes électorales, et l'on voudrait nous faire croire que le même scénario pourrait se reproduire ? On voudrait nous dire que malgré le choc de 2002, cette année encore, la candidate du PS ne serait pas au second tour, mais Le Pen oui ?!!! Non je refuse de croire à un tel scénarion, en tout cas, je ferai cette fois-ci, et des centaines de milliers d'autres personnes feront, la même chose, je ferai en sorte que cela ne se reproduise pas. Je ferai en sorte, moi qui n'ai jamais voté lors d'élection présidentielle, que la candidate du Parti Socialiste, car c'est le seul parti de gauche qui entend excercer le pouvoir et prendre les décisions nécessaires pour que les choses changent (je dis cela pour mes amis d'extrême gauche, car beaucoup de gens ont voté pour eux en 2002 mais à quoi cela a-t-il servi, si ce n'est à faire élire Chirac ?), gagne. Je pense que ni les sondeurs, ni les journalistes, ne prennent en compte les électeurs qui ont le même parcours que moi. Je regrette que tous ces leaders d'opinion qui ont encouragé les jeunes des banlieues à s'inscrire sur les listes électorales ait surtout cherché à marchander le vote de ces jeunes, comme s' il y avait une égalité entre tous les candidats. Mais je pense que cela fait parti du folklore du premier tour. J'espère que, au second tour, on verra qu'il y a la gauche et la droite. Il y a Ségolène dans un camp et Sarkozy ou Bayrou dans un autre, et il faut, je crois, avoir perdu, non seulement la mémoire, mais aussi l'esprit de discernement le plus primaire et le sens des valeurs pour ne pas voir de différence entre ces candidats.

03/04/2007

Décidément, plus on approche de la date fatidique du premier tour des élections présidentielles et plus le discours de Nicolas Sarkozy se rapproche de celui de Jean-Marie Le Pen. S'il y a des émeutes en France, ce n'est donc pas parce qu'un ministre de l'intérieur qui promettait de régler le problème de l'insécurité à grand coup de déplacements et de déclarations fracassantes, pour ne pas dire provocatrices, a failli à la mission qu'il s'était confié, mais parce que, depuis 30 ans, la France tolère une immigration "massive" sur son territoire. Ce qui m'étonne c'est que l'on accepte aujourd'hui qu'un candidat sérieux, en campagne, puisse tenir ce genre de propos. Il y a près de 10 ans, Jacques Chirac, qui briguait également la présidence de la République, avait tenté une légère approche vers les sympathisants du Front National, avec une petite phrase sur le "bruit et les odeurs" des étrangers. Il avait vite compris que ce terrain n'était pas forcément des plus sains et n'avait donc pas réitéré. Nicolas, quant à lui, persiste, signe, et même, en rajoute. Il est vrai que les temps ont changés.

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