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29/03/2007

"Quand je pense que deux candidats à l'élection présidentielle ont osé prendre la défense d'un individu connu pour 22 délits, qui se permet de frauder et de ne pas payer son ticket dans le train, qui, une fois interpellé, se permet de frapper des fonctionnaires qui font juste leur travail avec honnêteté, dans la légalité, qui déclenche une émeute avec des voyous qui cassent une gare, qui cassent des abribus !"
Nicolas Sarkozy (ex-ministre de l'intérieur, candidat à l'élysée)

"Ceux qui prennent le parti des émeutiers et des fraudeurs ne leur rendent pas un service. Ils ne sont même pas généreux car ce n'est pas rendre service à une minorité que de laisser à penser que dans la démocratie française on peut faire n'importe quoi, n'importe comment"
Nicolas Sarkozy (ex-ministre de l'intérieur, candidat à l'élysée)

"Il faut mettre des règles, il faut mettre des lois, il faut de l'autorité et il faut du respect [...] Et bien, c'est clair : l'autorité et le respect, c'est de notre côté, la fronde et le soutien à la délinquance c'est de l'autre côté !"
Nicolas Sarkozy (ex-ministre de l'intérieur, candidat à l'élysée)

"Si certains sont du côté des fraudeurs, moi je suis du côté de tous ces honnêtes gens qui [payent] leur billet [...] Si certains défendent les émeutiers, moi je pense à tous ces gens qui travaillent dur et qui se disent, ceux qui cassent, ils cassent ce qu'on va payer avec le prix de notre travail."
Nicolas Sarkozy (ex-ministre de l'intérieur, candidat à l'élysée)

Le président de l'UMP, qui est sorti de son texte pour cette longue tirade sur les incidents de la Gare du Nord, a invité les journalistes à ne pas appeler "ces voyous des jeunes car les jeunes n'ont rien à voir avec cette minorité de voyous".
[extrait du journal Le Monde]

Il a également dénoncé un "amalgame" fait, selon lui, "avec un certain nombre de quartiers où la majorité des gens qui y vivent sont des honnêtes gens, qui utilisent les métros et les trains et ne supportent plus la dictature des bandes, des voyous et des délinquants". Nicolas Sarkozy a assuré que cet amalgame ne correspondait pas à ses valeurs.
[extrait du journal Le Monde]

"Je vais vous dire le choix que j'ai fait : je n'accepte pas les fraudeurs, je n'accepte pas la fraude, parce que le prix de la fraude, c'est les plus pauvres de nos concitoyens qui le payent pour cette minorité qui s'exonère de tout. Ça ne peut pas durer !" "Il paraît que ceux qui cassaient la gare du Nord cette nuit scandaient mon nom. Ils ont raison. Ils ne me considèrent pas comme un ami. Je confirme : je ne suis pas leur ami"
Nicolas Sarkozy (ex-ministre de l'intérieur, candidat à l'élysée)

J'ai repris tous ces propos de Nicolas Sarkozy d'un article du Monde. Qu'un ministre de l'intérieur, affirme, quelques jours à peine après avoir quitter son ministère, qu'il faille mettre des règles, des lois, de l'autorité, me semble un aveu d'échec de sa politique. D'autre part, l'ex-ministre réconnait également que certaines personnes prennent le partis des "emeutiers". Ce qui confirme que le malaise et bien plus large que ce que l'on voudrait bien penser. Enfin le candidat à la présidence de la république nous démontre qu'il tient définitivement à opposer une partie du pays à une autre. C'est très bien. Il y a 6 jours j'écrivais "Si Nicolas Sarkozy est élu président de la République, je pense que cette tension sociale, que certains voudraient faire disparaître en se persuadant qu'elle n'existe pas, sera à l'origine de grands troubles dans le pays et, pourquoi pas, d'une révolution." Or, hier, il s'est produit à la Gare du Nord, à Paris, un affrontement entre les forces de l'odre et "des émeutiers" suite à l'interpellation d'un homme qui n'avait pas de titre de transport. Quelques jours avant, ce sont des parents d'élèves (là, pour le coup, on ne peut plus parler de voyous) qui manifestaient devant le rectorat suite à la mise en garde à vue d'une directrice d'école qui s'était opposée à l'arrestation d'un grand père chinois sans papier. Il ne s'agit là, à mon sens, que d'avant-goûts de ce que sera la France de Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP nous a habitué à la provocation, car s'est ainsi qu'il pense séduire une majorité de français. Il se peut que 55% des français votent pour lui. Mais j'ai la conviction que 30% ne supporteront pas sa politique de rejet des uns en faveur des autres. Ce n'est pas comme cela qu'on gouverne un pays tel que la France. L'épreuve de force il la trouvera, mais s'il pense résoudre de cette manière les problèmes du pays, il se trompe, il ne peut que nous faire aboutir à une formidable crise, d'ou sortira, peut-être, une société plus juste et un pays réconcilié avec lui-même.

23/03/2007

Dans "Matin plus", le dernier né des journaux gratuits distribués à l'entrée des stations de métro aux heures de pointe, je lis une petite interview de Guillaume Durand. Le magazine culturel qu'il présente sur France 2, "Esprits libre", sera consacré, ce soir, aux intellectuels français avec ce credo intéressant : "Les intellectuels français ont toujours leur mot à dire en politique". De prime abord, je trouverai en effet dommage que les hommes politiques ne soient pas à l'écoute de ceux qui sont censés réflechir dans ce pays. Cependant, à la question "Quels rôles peuvent jouer les intellectuels dans la campagne ?" Le journaliste répond : "Leur poids est énorme chez les candidats, ils représentent pour eux un laboratoire d'idées. C'est une tradition française de les écouter [...] sur le plateau de mon émission, l'économiste Daniel Cohen a relativisé l'écart supposé entre les riches et les pauvres en France..." Franchement, je ne vois pas ce qui permettrait de relativiser "l'écart supposé" entre riches et pauvres en France. De plus, en parlant d'écart "supposé", Guillaume Durand sous-entend qu'il n'y aurait pas d'écart entre riches et pauvres en France. Or, si tel était vraiment le cas, je pense que nous n'aurions pas, dans ce pays, toute cette tension sociale qui se caractérise, chez les uns par "cassons tout, brûlons les voitures", chez les autres par le vote en faveur des partis extrêmistes, tant à gauche qu'à droite (car il faut bien le dire, les partis qui, depuis 2002, se portent le mieux en France, ce sont les partis extrêmistes), ou encore le rejet d'une constitution dont l'Europe a pourtant grand besoin (on a vu, lors de ce référendum, que le "non" était justement soutenu par tous les partis extrêmistes). Mais je crois que, si Guillaume Durand, Daniel Cohen et moi vivons dans le même pays, une chose est sûre : nous ne vivons pas dans le même monde. Et la différence entre nos mondes, si éloignés dans le même pays, d'où vient-elle si ce n'est de l'argent ? A trop écouter certains intellectuels nous risquons d'avoir quelques mauvaises surprises... en fait, nous en avons déjà eu, mais ça ne suffit pas encore visiblement. Si Nicolas Sarkozy est élu président de la République, je pense que cette tension sociale, que certains voudraient faire disparaître en se persuadant qu'elle n'existe pas, sera à l'origine de grands troubles dans le pays et, pourquoi pas, d'une révolution.

20/03/2007

Dans l'émission politique "A vous de juger" diffusée sur France 2 le jeudi 15 mars, Ségolène Royal a été interpellé par Geoffroy Roux de Bézieux, fondateur de Phone House et DG de Virgin Mobile, sur l'aide qu'elle compte apporter aux patrons qui viennent de créer leur entreprise et doivent faire face durant les 2 ou 3 premières années, comme chacun sait, à d'importantes difficultés. Je n'ai pas été trop étonné d'apprendre que ce patron est également président de "Croissance Plus" association qui, sur son site web, se félicite que «Nicolas Sarkozy, dans son entretien accordé au Monde daté du 23 janvier 2007, [ait] adopté l'idée de pouvoir déduire de l'ISF les sommes investies dans les PME». Ni les emplois tremplin (mesure qui permettra à une entreprise d'employé un jeune pendant 6 mois sans débourser le moindre euros), ni le fait qu'«une part des marchés publics soit systématiquement réservée aux PME, pour avoir du chiffre d'affaires», n'ont paru, aux yeux de ce patron, des mesures très encourageantes. Dans l'absolu, et c'est sans doute pourquoi il soutient si chaudement Nicolas Sarkozy, ce qu'il voudrait, c'est davantage de sécurité pour les patrons. Je pense que, contrairement à ce que prétend le candidat de l'UMP, ce n'est pas l'immigration le véritable enjeu de cette campagne mais bien cette question fondamentale. Du fait de la dette faramineuse de la France ou de l'écroulement du régime des retraites, la droite trouvent normal que les salariés n'aient plus la sécurité de leur emploi et travaillent davantage. Mais, en revanche, comme le démontre l'intervention de Geoffroy Roux de Bézieux face à Ségolène Royal, il faudrait donner davantage de sécurité aux patrons. Avec Nicolas Sarkozy, nous risquons d'arriver à une société aberrante où les patrons, dont on admet qu'ils gagnent d'avantage d'argent parcerqu'ils prennent davantage de riques, continueront a gagner encore plus d'argent tout en prenant beaucoup moins de risque. Les risques ce seront les salariés qui le prendront puisque, en cas de problème économique, ce seront eux qui perdront leur emploi. Est-ce cette société là dont nous voulons ? Je suis sûr que non. Du reste, ce genre de société ne pourra pas tenir bien longtemps car l'injustice, en particulier sociale, est une chose innacceptable aux hommes.

15/03/2007

La prochaine élection présidentielle est, d'une certaine manière, assez surprenante et, en tout cas, très ouverte. Mais à y regarder de plus prés, une chose m'inquiéte. D'abord, nous avons Nicolas Sarkozy qui, comme chacun sait, grâce à une présence extraordinaire dans les médias durant ces 5 dernières années, s'est imposé de manière indiscutable comme le seul candidat de l'UMP (souvenez-vous de cette mascarade grotesque de primaires). Ensuite, nous avons Ségolène Royal, candidate du PS, qui, il faut bien l'admettre, a été mise en avant par les medias, avant d'affirmer elle-même qu'elle serait candidate. Enfin, nous avons maintenant, avec François Bayrou, un autre prétendant inattendu et, une fois de plus, ce sont les medias qui, à coup de présentation de sondage, en font une alternative au duo Sarkozy-Royal. L'influence des médias sur cette élection me semble donc particulièrement évidente. La lutte pour le pouvoir dans ce pays est en train de se jouer dans les rédactions des grands groupe de presse. Surtout qu'ils ont cette facheuse manie, les médias, de se suivre les uns les autres.

10/03/2007

Je continue de défendre, non pas Ségolène Royal, mais l'idée d'un changement nécessaire et, surtout, celle d'un président qui ait une autre vision du rapport entre les gouvernants et les gouvernés. Face à l'incroyable montée de François Bayrou, on nous explique que tous les sondages le plaçant gagnant au second tour face à Nicolas Sarkozy, certains électeurs du PS voteront pour lui afin de faire barrage au candidat de l'UMP. Après le vote barrage de 2002 contre Jean-Marie Le Pen, il faudrait donc voter, en 2007, à nouveau contre un candidat, plutôt qu'en faveur d'un candidat. Certains peuvent penser qu'il s'agit là d'un fonctionnement normale d'une démocratie, je dirais, pour ma part, que Ségolène Royal est la seule candidate à avoir compris que le système démocraitque en Français, dont nous pouvions être fier, arrive à bout de souffle et qu'il est temps de le réinventer.

08/03/2007

En 1998, lors des élections législatives, Lionel Jospin avait proposé de lutter contre le chômage en réduisant le temps de travail à 35 heures hebdomadaires au lieu de 39. La formule qui aurait pu résumer ce projet est : Travailler moins, pour partager plus. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP à l'élection présidentielle se présente avec cette formule : Travailler plus pour gagner plus.
Pour respecter une certaine symétrie et étant donnée l'équivalence entre ces expressions, je transforme "Travailler plus pour gagner plus" en "Travailler plus pour partager moins".
Maintenant je vous invite à comparer "Travailler moins pour partager plus" et "Travailler plus pour partager moins" Bien que ces programmes s'expriment avec les mêmes mots, le premier est de gauche et l'autre est de droite. Tous ceux qui affirment ne pas faire de différence entre la gauche et la droite me paraissent avoir perdu le sens de certaines valeurs fondamentales.

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