27-09-2003 
Plongé ce matin dans la lecture du Courrier
International dont le titre qui m'a aguiché est "Questions
juives, Antisémitisme, identité et diaspora, avenir
d'Israël..." Avouez que, même sans être
juif, on peut trouver des bonnes raisons d'acheter un tel numéro
de cet hebdomadaire, à commencer par celle, toute simple,
que nous vivons tous sur la même planète (j'ai même
envie d'écrire "le même village planétaire).
Ceci étant, j'apprends qu'au fil de la politique menée
par Ariel Sharon (élu du peuple israélien) pour rétablir
l'ordre dans des territoires que l'on qualifie (sans doute par politesse)
d'occupés, on assiste à une montée de l'antisémitisme.
Vais-je choquer les juifs du monde entier en disant que cela me
semble normal au vue des méthodes utilisées par leur
leader ? Si, au lieu de chercher les moyens d'éliminer Arafat,
ce dernier s'occupait de faire la paix avec lui, la perception des
juifs, partout ailleurs dans le monde, s'en trouverait changée
de manière tout à fait appréciable. Mais les
électeurs israéliens n'ont pas pensé à
cela car ils avaient peur. Or, le fait est qu'il faut faire face
maintenant à une montée de l'antisémitisme.
Je me dis donc de deux choses l'une : soit cette information est
vraie, il y a donc vraiment de quoi s'inquiéter et les
israléliens ont très mal voté, soit elle
est exagérée de manière à rétablir
un agresseur dans le rôle de victime qu'historiquement il
a toujours occupé. Dans ce cas, nous serions en train d'assister
à une belle tentative de manipulation de l'opinion qui ne
prouverait qu'une chose : aucun peuple n'est meilleur qu'un autre.
Et, fort de ce constat, je trouve étrange qu'au XXI siècle
des êtres humains ne puissent vivre côte à côte
parce qu'ils ont des religions différentes. En réalité,
je suis persuadé que, chez les palestiens comme chez les
israéliens, la majorité en sont capables mais, toujours,
il y a cette minorité de gens respectables qui, malheureusement,
se fait entendre et respecter grâce à la violence.
26-09-2003 
Si, dans leur grande majorité, les êtres humains sont
des imbéciles, je crois que ce n'est que par ignorance. Mais
qui cela gêne-t-il ?
25-09-2003 
Entendu ce matin à la radio : "elle
avait promis d'offrir la mort à son fils". Décidément
ces journalistes ont vraiment le sens de la formule.
23-09-2003 
C'est maintenant un fait établi : on parle en million des
salaires des dirigeants des grandes entreprises, en milliard des
pertes des grandes entreprises et en millier des employés
qui se retrouvent au chômage.
P.S : voyez dans cette équation ce qui a de la valeur et
ce qui est négligeable.
17-09-2003 
Le constat de déclin de la France, lorsqu'il est fait pas
un intellectuel me choque à plusieurs niveaux. D'abord, j'ai
beau y réflechir, cette idée me paraît complètement
fausse et dangeureuse. Beaucoup de gens, parce qu'ils se sentent
mal dans leur peau ou dans leur vie, voudront effectivement croire
que le pays va mal et que, s'ils sont malheureux, c'est de la faute
de l'Autre. Ceux-là font des bons électeurs. D'autres,
parce qu'ils souhaitent gagner des élections, leur diront,
vous avez raison, où va notre beau pays ? Qu'est devenu notre
belle nation dont le but est de vous donner le bonheur qu'il vous
manque ? Votez pour moi sinon ce sera pire. Enfin, les personnes
les plus intelligentes, parce qu'elles sont obligées d'écrire
des livres pour acquérir un certain statut dans leur petit
monde, leur petite "société d'intello",
chercheront des idées qui choquent de manières à
faire parler de leur ouvrages ou bien les vendre.
De toute ses hatitudes je n'en comdamne aucune. Mais je pense avoir
mis en évidence une chaîne du savoir qui explique comment
certaines idées fausses et stupides en arrivent à
être crédibles aux yeux de l'opinion. Dans le système
que je viens de décrire, nul n'a intérêt à
ouvrir les yeux car il lui faudrait alors accepter l'idée
qu'il n'est rien, il lui faudrait apprendre à être
humble. Et cela représente beaucoup pour un être humain.
Je reviens sur le déclin. Pour parler de déclin d'un
pays comme le France, on le compare à d'autres nations riches
et industrialisées, souvent l'Allemagne (mais en ce moment
ce n'est plus une référence) l'Angleterre et, bien
sûr, les Etats-Unis. En réalité, si l'on veut
parler de déclin de la France actuelle, il faudrait la comparer
à la France d'il y a 100 ans. J'ai fait cette comparaison.
Je ne vois pas où est le déclin.
Encore une fois le déclin. Dans le
journal metro, je lis ce chiffre 123 millions d'enfants dans
le monde n'auront pas l'opportunité d'aller à l'école
cette année. Et je me dis que ce n'est vraiment pas la France
qui compte mais, à notre époque, le monde dont il
faudrait éviter le déclin.
16-09-2003 
Je ne sais pas ce qu'est exactement un intellectuel mais ce statut
ne place personne à l'abri de la connerie. J'en ai acquis
la certitude ce matin en entendant Nicolas
Bavarez parler de son livre intitulé "La france qui
tombe". Selon lui, la France est actuellement en train
de vivre son déclin. On trouve toujours des arguments pour
soutenir ce genre de thèse. Cependant, même si les
américains et les anglais peuvent tous s'acheter des véhicules
4*4 alors que les français peinent à payer leur diesel,
j'ai toujours du mal à considérer les Etats-Unis ou
l'Angleterre comme des modèles. Mais ces intellectuels, il
est vrai, vivent dans un autre monde que le mien.
A la fin des années 30, je suis sûr qu'il s'en est
trouvé pour parler déjà du déclin de
la France et jeter des regards émerveillés sur le
redressement de l'Allemagne.
J'ai beau y réfléchir, le seul déclin que je
constate actuellement en France est celui de la littérature
et des idées. Depuis Sartre, Malraux... le monde des lettres
est désastré. C'est vraiment la seule chose dont témoigne,
à mes yeux, l'oeuvre de M. Bavarez.
08-09-2003 
Une de mes amies m'expliquait l'année dernière qu'elle
avait mis ses enfants dans une école privée car, lorsqu'elle
était parti les inscrire dans l'école laïque
de son quartier, elle s'était rendu compte qu'il n'y avait
que des enfants d'immigrés qui savent à peine parler
français.
On ne peut évidemment lui reprocher d'attacher de l'importance
à l'éducation de ses enfants. Mais comment
se fait-il qu'un système qui prétend donner sa chance
à tous, sans distinction d'origine, réussisse si bien
à créer des écoles ghetto ?
06-09-2003 
On a tendance à l'oublier très souvent. Pendant fort
longtemps, dans l'histoire de l'humanité, le temps était
comme figé. Ce n'est qu'à la fin du moyen-âge
qu'il a commencé bouger. Il s'est mis à avancer de
plus en plus vite. Jusqu'à là, il restait le même
pour plusieurs générations. Autrement dit, le grand-père
et son petit-fils connaissaient pratiquement le "même
monde". Aujourd'hui, non seulement le monde dans lequel nous
vivons n'a rien de commun avec celui de nos grands-pères,
mais, bien plus que cela, le monde dans lequel je vis, en tant qu'adulte,
ne ressemble pas à celui que je connaissais enfant, et le
monde dans lequel je mourrais n'aura certainement rien à
voir avec celui dans lequel j'aurais vécus.
Je me demande si les peuples dit "sauvages", qui pendant
des millénaires ont vécus de la même manière,
ne connaissaient pas un équilibre incomparable à celui
que nous ne pourrions jamais connaître, du fait qu'ils ne
bousculaient ni la nature ni le temps.
05-09-2003 
Je pensais qu'il n'y avait pas plus stupide que les supporters d'équipes
de football et je découvre que si : les jeunes militants
de l'UMP. "On ne peut pas tout mettre sur le dos du gouvernement"
(faisant référence à la canicule et la hausse
des décés du mois d'août). "Quand le gouvernement
est arrivé au pouvoir, il n'y avait plus d'argent dans les
caisses"(faisant sans doute reférence au déficit
budgetaire). "Ce qui nous fout dans la merde, c'est les 35
heures"(faisant référence à toutes les
difficultés que rencontre le gouvernement). Je crois que
ce dont les français se fichent ce sont les excuses d'un
gouvernement pour expliquer ses échecs. Ces militants ont
encore plus de merde dans les yeux que les supporters du PSG.
04-09-2003 
Plus j'y réfléchis, plus je me rends compte qu'émettre
des jugements sur les gens ne sert à rien, ne mène
à rien. Or, il y a des gens dont c'est la principale activité.
Regardez autour de vous, dans la famille, dans le travail. Ce sont
des petits esprits. Ils cherchent les responsables de leur médiocrité.
3-09-2003 
C'est la rentrée. J'ai pas vu passer ce mois d'août
si riche en événement. La canicule... Tous ces gens
qui sont morts... Ces
corps que personne ne réclame... Bertrand
Delanoë à la hauteur de ce drame... Chirac qui le
serre à la culotte.
C'est la rentrée. Tout va assurément plus vite maintenant.
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