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Vous avez la possibilité de lire tous les textes se rapportant à un thème choisi en cliquant ici. Ces textes étant archivés, ils apparaîtront dans un ordre chronologique, autrement dit contraire à celui de la présentation classique d'un blog.
 
 
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27-02-2003
Ce n'est pas parce que des américains, que nous sommes tous d'accord pour qualifier d'imbéciles, boycottent les produits français que nous devons faire la même chose. A moins d'être aussi bête qu'eux évidemment.
L'anti-américanisme primaire qui sévit actuellement m'afflige énormément.
Des hommes et des femmes partent à Bagdad pour servir de bouclier humain. Ils trouvent intolérable que des irakiens meurent sous les bombes américaines. En attendant, d'autres guerres ont lieu partout dans le monde. Elles font beaucoup plus de morts et dans des circonstances plus atroces. Qui en parlent ? Que font ces millions de pacifistes si prompt à manifester contre l'attitude américaine ?
Qui fera quelque chose ou ira manifester contre ça ?

25-02-2003
Rien de tel que l'ambition et le travail, comme en témoigne la mort de Bernard Loiseau. On parle maintenant de sa réussite, de la manière dont il a gravit les échelons pour en arriver là. Mais derrière tout cela il n'y a que du vide.
On entend sans arrêt la répétition de ces mots : "Je veux, je veux, je veux...". Il a voulu être un grand chef, il a voulu être une star, il a voulu être un grand homme d'affaire, quoi d'autre encore ?
Lorsqu'une vie ne dépend plus que d'une note accordée dans un guide ou du cours d'une action en bourse, on peut se poser des questions quant à la richesse réelle de cette vie. Je n'ai entendu personne parler d'une quelconque qualité humaine qu'aurait eu ce grand chef de la gastronomie française. Quel dommage ! Cela laisse en général des souvenirs qui tiennent plus chauds au coeur que l'évocation d'un parcours professionnelle sans faute. Son travail lui aura pris sa vie. Il s'est tué à 52 ans.

24-02-2003
La lecture du livre de Jacques Duquesne intitulé "Jésus", tout simplement, ne me satisfait absolument pas. Je crois que, sous couvert de rétablir des vérités historiques, l'auteur essaie surtout de donner du crédit aux événements les plus surréalistes que nous décrivent les évangiles. Cela, je suppose, afin que notre intelligence ne nous fasse pas douter de la venue du fils de Dieu sur cette terre.
Or, en tant qu'homme intelligent, du moins capable de réfléchir, je puis admettre l'existence de Jésus Christ et de nombreux épisodes de sa vie, mais je ne puis tout simplement pas admettre qu'un homme soit mort, qu'il ait ressuscité et soit ensuite "monté au ciel". Je ne puis admettre que Dieu ait eu un fils et que, mieux encore, il ait envoyer son fils sur la terre.
Si quelque chose existe, qui correspond à ce que nous appelons Dieu, cette chose, nous ne pouvons pas la concevoir, de la même manière que nous ne pouvons concevoir l'infini, ni le temps, ni l'origine du monde. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas encore concevoir mais les progrès de l'humanité feront qu'un jour nous pourrons tout expliquer, tout concevoir. Nous serons alors très proche de Dieu.
Si Jésus avait été conçu par l'opération du saint esprit, il me semble que Joseph et Marie auraient été les premiers à reconnaître en lui le fils de Dieu, ce qui ne fut pas le cas.
Il était un homme exceptionnel et particulièrement en avance sur son temps. Il était un philosophe et un révolutionnaire. Son esprit était particulièrement éveillé. Il disait que Dieu se trouve en chacun de nous et il avait raison.
Peu importe finalement qui il était et par qui il était envoyé, ce qui est sûr, c'est qu'il a transmis au monde un message de vérité. Un message que l'homme du IIIeme millénaire pourra peut-être faire sien.
Voilà ce que devrait oser dire un biographe du Christ.

20-02-2003
En 1912, Marcel Proust prend contact avec Gaston Gallimard pour lui demander de publier le premier tome de "A la recherche du temps perdu" mais, suite à l'avis défavorable du comité de lecture de la NRF, ce dernier refuse. En 1913, "Du côté de chez Swann" paraît aux éditions Grasset. Les critiques l'apprécient et le public l'achète. Bernard Grasset se frotte les mains à l'idée de publier bientôt les tomes II et III. Mais la guerre éclate mettant un frein aux projets de Proust et son éditeur.
En 1916, Gaston Gallimard écrit à Proust " je me reprocherai toujours notre négligence passée, (...) si l'occasion se présente jamais de rééditer ou de racheter votre oeuvre, vous pouvez compter sur moi, entièrement, sans aucune restriction."
Le talent des grands hommes est d'abord de reconnaître leurs erreurs, ensuite de tout mettre en oeuvre pour les rectifier.
Enfin, pour tenter d'expliquer quel genre de génie était Marcel Proust, je ne résiste pas à la tentation de recopier quelques lignes de sa réponse à la lettre de Gallimard "Oui, Gide me l'a dit (...) que la NRF m'éditerait volontiers. Je lui ai dit pourquoi c'était impossible et j'ai dû aussi lui dire (...) pourquoi je le regrettais moins. C'est que je tenais tant à être lu par les trois ou quatre personnes pour lesquelles j'écrivais et qui sont à peu près toutes à la NRF, je me disais que cela donnait une chance d'attirer leur attention. Or il se trouve que vous avez tous lu le livre. Il a inspiré une amitié d'ailleurs excessive à des gens par qui c'était mon rêve d'être lu. Pour prendre un exemple en dehors de la NRF j'ai une immense admiration pour Jammes* (...) J'aurais donné tout, sauf une certaine affection, pour qu'il lût et goûtat une page de moi. Mais je croyais que c'était impossible. Vous pouvez juger de ma stupéfaction quand j'ai reçu de lui une lettre admirable et insensée où il me comparait simplement à Shakespeare à Balzac à Cervantès !"

*Francis Jammes.

19-02-2003
Les choses ont l'air d'être rentrées dans l'ordre du côté de la maison UMP. L'élysée a certainement fait comprendre au ministre de l'intérieur qu'il devait se calmer un peu. Du coup, nous le voyons moins souvent à la une des journaux et le président peut, à son aise, déployer toute sa stature internationale. On parle même de lui pour le prix Nobel de la paix, et ce n'est pas une blague ! Sûr de lui, il y a deux jours, il a commis une gaffe en disant tout haut ce qu'il pense tout bas du soutien apporté par les pays candidats à l'union européenne aux américains qui veulent attaquer Bagdad. Lui aussi a manqué une occasion de se taire mais cela arrive souvent lorsqu'on fait preuve de trop de confiance en soi.
Pendant ce temps, en France, Air lib c'est fini. Gilles de Robien, le ministre des transports, a négocié avec Air France pour que des 1500 recrutements que réalise chaque année cette compagnie, 1000 postes soient réservés à des anciens employés d'Air lib. C'est pas mal n'est-ce pas ? Cela permet d'éviter un conflit social, sachant que les 1000 jeunes, sortis d'une quelconque école, qui aurait pu trouver un emploi cette année chez Air France, eux ne sont pas syndiqués. Bien sûr, avec ce genre de solution, on peut faire le calcul dans tout les sens, cela ne change rien au nombre de chômeurs supplémentaire mais bon... qui pensera à ça ?

17-02-2003
Chacun a ses petits défauts. Moi, je dois l'avouer, je suis capable d'écouter France Info plusieurs heures d'affilées. Aujourd'hui les techniciens étaient en grève. Cette radio est particulièrement pertinente dans les petits reportages qu'elle passe à longueur de journée. J'ai noté ce petit dialogue entendu il y a quelques jours. Ils s'agissait d'une réception en l'honneur de sportifs pour je ne sais plus quelle raison.

Un personnage important :
Quelle est votre formation ?
Le sportif :
En fait heu... J'ai été jusqu'au bac. J'ai pas fait d'école après le bac.
Le personnage important :
De toute façon, c'est une école extraordinaire que cette école de la compétition.

Cette leçon s'appelle l'art de retourner une situation dévalorisante, qui risque de créer un sentiment de malaise chez votre interlocuteur, en situation valorisante. Toute personne qui se destine à une carrière politique devrait passer maître dans cet art.

16-02-2003
Entre l'impérialisme américain et la dictature de Bagdad, des milllions de manifestants ont choisit de s'opposer à l'impérialisme américain. Hier, ils ont agit activement pour sauver Saddam.
Pourquoi ne voit-on pas de telles manifestations contre TOUTES les guerres ? Car elles sont nombreuses sur la planète.
Le fanatisme fait peur. On le trouve chez les islamistes, on le trouve aussi chez les américains à l'esprit va-t'en-guerre, on le trouve enfin chez les pacifistes qui s'opposent à un bombardement de Bagdad, essentiellement parce que ce sont les américains qui bombardent et non à cause de l'horreur d'un bombardement.

14-02-2003
Je viens de terminer la lecture de "Être sans destin", de Imre Kertész et du scénario du film de Roberto Benigni "La vie est belle". Le hasard a voulu que ces deux livres tombent entre mes mains au même moment. Tous deux parlent des camps de concentrations. Ils évoquent l'une des périodes les plus dramatiques de l'histroire de l'humanité. Pourtant il ne s'agit pas de livres tristes et déprimants. Jamais, on y voit poindre le moindre sentiment de vengeance.
Visiblement, contre la haine on ne réagit pas par la haine. Il semblerait, au contraire, que lorsque l'horreur et l'arbitraire atteignent leur paroxysme, la seule arme que l'on puisse leur opposer est l'humour et la dérision. En tout cas, une chose est certaine, quant à nous qui n'avons pas connu cela : notre devoir est de ne pas oublier.

12-02-2003
"Chaque fois que la chasse recule c'est le coca cola qui s'avance"
On peut, à juste titre, se demander qui écrit les discours de Roselyne Bachelot, notre ministre de l'environnement, non, de l'écologie et du développement durable. A-t-on réellement besoin de la rendre encore plus stupide qu'elle n'est réellement ?

11-02-2003
Y'a pas à dire, le gouvernement fait bien son boulot en s'attaquant à tous les fléaux de la société française et, tôt ou tard, nous finirons par nous sentir beaucoup mieux et plus heureux, en tout cas en sécurité.
Il s'est occupé des prostituées, des squatteurs dans les halls d'immeubles, des gens du voyage, des fous du volant qui commettent des attentats sur la route. Aujourd'hui, il s'attaque au fléau du tabac chez les jeunes.
Que de fléaux dont j'étais trop bête pour me douter de l'existence.
Voici la définition de fléau : Grand malheur, calamité publique, chose ou être qui accable.

10-02-2003
Un homme s'installe sur le strapotin à côté de moi, dans le métro. Visiblement il a envie de parler :
Lui : Y'a toujours beaucoup de monde sur cette ligne.
Moi : Oui.
Lui : Tu viens d'où toi ?
Moi : ????
Lui : T'es antillais ?
Moi : Non, je suis africain
Lui : De quel pays ?
Moi : Le Zaïre.
Lui : Zaïre... On n'en parle pas beaucoup en ce moment.
Moi : Non, on parle plus de la Côte d'Ivoire.
Lui : Ah ça ! J'espère que ça va être bientôt la même chose ici en France.
Moi : Pardon ?
Lui : Ben oui, quand tu vois la merde que c'est en ce moment... Les députés qui s'en foutent plein les poches et ça (il me désigne du menton un SDF sur l'autre quai)
Moi : Je ne suis pas d'accord. En France, on a de la chance : on vie mieux que dans beaucoup d'autres pays.
Lui : Ouais, c'est vrai.

08-02-2003
Une pub dans un wagon de métro. Je lis ce texte décrivant l'activité de la société en question :"Conseils intégrations et mise en oeuvre d'architectures techniques en environnements hétérogènes".
De quel langage barbare s'agit-il ? C'est moche, c'est grossier, c'est faussement technique, c'est faussement précis, c'est tout l'inverse d'un langage poètique, c'est le monde tel que certains veulent le voir.
Je plains les gens qui comprennent ce genre de langage mais ils doivent être de plus en plus nombreux.

07-02-2003
Depuis quelques temps déjà, je pense à donner mon avis sur la situation en Côte d'Ivoire. Mais pour cela, il me faudrait raconter l'origine de la crise actuelle, ce qui risque d'être assez long. Pour faire court, je me contenterai de présenter l'évolution des rapports entre la France et l'Afrique.
Il fut un temps où Paris soutenait en douce les dictateurs ou les faisait remplacer par des hommes de son choix.
A une autre époque, Paris a choisi de se laver les mains des problèmes des africains, de les laisser se démerder, autant dire s'entre-tuer (cela à donner lieu à des massacres et un génocide).
Maintenant, Paris intervient pour empêcher l'escalade de la violence et obliger les belligérants à s'asseoir à une table de négociation.
De ces trois attitudes, chacun choisira laquelle lui semble la plus sage. Pour ma part, j'y vois une évolution certaine.
Il est simplement dommage que beaucoup d'africains en soient encore à juger la première et ne peuvent, de ce fait, apprécier la dernière.
Quant à la seconde attitude, il s'en trouvera toujours pour dire :"Ne vous mêlez pas de nos affaires" et d'autres :"Laissons-les s'entre-tuer, tout ça ne nous concerne plus". Je ne partage pas du tout cette opinion. A partir du moment où des hommes se font ou risque de se faire exterminer, nous sommes tous concernés.

04-02-2003
Dans "Raison et sentiment", le roman de Jane Austen écrit vers 1810, Marianne, l'une des héroïnes, a 17 ans. Elle se marie avec le colonel Brandon qu'elle avait auparavant jugé "trop âgé pour se marier et tout juste bon à soigner ses rhumatismes". Le colonel a 36 ans.

02-02-2003
La lecture de quelques articles qui ont fait suite à l'intervention de Jospin dans le journal le Monde me montre que la plupart des journalistes font une analyse bien différente de la mienne concernant les futurs projets de notre ancien premier ministre, candidat malheureux à la présidentielle. Tous (libération, le figaro et le monde) semblent penser que Lionel prépare son retour en politique et, pourquoi pas, une candidature en 2007. Je dois être bien naïf. Cependant, je me demande pourquoi, lorsqu'un ancien homme politique écrit, noir sur blanc, qu'il ne revient pas à la politique, la logique des gens intelligents est de croire le contraire.
Cela est d'autant plus troublant que le métier d'un homme politique est de solliciter, tout au long de sa carrière, la confiance de ses concitoyens.

Liens de l'AFP vers les sites des journaux.

01-02-2003
Après des longs mois de silence, Lionel Jospin sort de sa réserve et parle. Il semble avoir choisi de s'exprimer pour mettre un peu d'ordre dans les esprits des socialistes en leurs donnant quelques indications dont ils auraient grand tort de se passer.
Dans les prochaines années, Lionel pourrait bien devenir une sorte de "sage" de la politique. Après tout, il est l'un des rares à en être sorti de son propre chef, et de manière honorable.

Des Livres
  • Samuel Beckett "Molloy"
    --> Lunivers de Beckett : les gestes les plus anodins de la vie quotidienne deviennent des événements souvent très pénibles. On s'évertue à donner du sens à ce qui n'en a pas.
  • Casanova "Histoire de ma vie"
    --> Son nom est célèbre mais je ne l'avais jamais lu. C'était une erreur dont la réparation m'a procuré énormement de plaisir. Casanova ne manque ni d'humour, ni d'esprit. Son charme et son style font le reste.
  • Anthologie de la poèsie russe (gallimard/poésie)
    --> A tous ceux qui apprécient la poèsie et ne connaissent pas les auteurs russes je recommande vivement cette anthologie dont la traduction me semble très réussie. Je ne lis ni ne parle le Russe pour juger de son exactitude mais la plupart des poèmes "sonnent" si bien en français qu'à moins de les avoir rendu meilleurs qu'ils ne sont dans leur langue originale, je vois mal comment les traducteurs les auraient "trahis". Des beaux poèmes, bien traduits, cela me semble deux très bonnes raisons de lire tous ces poètes russes.

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